joelle chateau
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Texte de présentation :
Dessins, peintures, gravures et sculptures jalonnent mon travail. Mes compositions, souvent complexes et habitées par le paradoxe animal chez l’être humain et le choix de mes formats proposent un vocabulaire graphique foisonnant, et évoque le conte illustré. J’ai notamment présenté deux séries de recherches, la première : Voir dans l’invisible, une série de dessins réalisés à partir d’un outil technique le rotring isographe, où des corps et des animaux jouent avec exigence, tension, et distorsions, ce jusqu’à la métamorphose.
« Entre les bêtes et moi, c’est une longue histoire. Eternelle. Fusionnelle. Parfois cruelle. Les bêtes, je les ai dessinées, rêvées, admirées, craintes dans mon enfance. Puis je les ai chosifiées, peluchifiées, et mêlées à des corps humains lors d’une première série de petits dessins et de montages photographiques : Fables d’aujourd’hui. Par cette approche et comme La Fontaine avec ses contes ou ses fables, j’ai joué avec les métamorphoses : à chaque personnage est attribué un type d’animal ainsi qu’un modèle de caractère. L’étrangeté, l’absurdité des différentes situations reposent sur le fait que l’homme devenu bête monstrueuse continue à réagir en homme et à se proclamer tel, en dépit des apparences. L’idée unique était de parler de l’homme, et le confronter à sa nature et à son animalité. »
Puis est venue s’inscrire ma deuxième recherche : les Paysages enchantés, une continuité photographique née de la collaboration avec François Pons. L’étrangeté et la familiarité des têtes animales créées par moi-même et portées par des corps humains, sont étonnamment révélées par le geste du photographe. Les images recèlent une dimension mythologique, qui, par la magie combinée du masque et du lieu devenu décor, glissent subrepticement dans un possible quotidien.
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